Pour célébrer le spectacle de la saison Pretty Little Liars: Original Sin, nous rencontrons le musicien, l’acteur et la reine créative tout autour.
PAR KITTY ROBSON
C’est l’âge des redémarrages en ce moment, et la génération Z ne sait pas à quel point elle a de la chance : de Gossip Girl 2.0 à Timmy et Zendaya dans Dune, c’est un bon moment pour être en vie et avec une connexion Internet fonctionnelle. Maintenant, cependant, nous avons vraiment touché le jackpot dérivé avec Pretty Little Liars: Original Sin, le drame slasher pour adolescents qui redémarre le monde PLL avec une toute nouvelle génération. Et dans le rôle de Noa Olivar se trouve Maia Reficcio, la chanteuse, compositrice et actrice argentino-américaine que vous devriez vraiment connaître.
À seulement 22 ans, Maia a déjà fait de sérieuses vagues dans ses mondes de la musique, du cinéma et de la télévision. Devenue célèbre en Amérique latine en tant que star de Kally’s Mashup de Nickelodeon, elle n’a pas regardé en arrière depuis: de lâcher des succès comme « Tanto Calor » de l’année dernière et « Rápido y Furioso » de 2022, à travailler aux côtés de Maya Hawke, Sophie Turner et Camila Mendes dans Do Revenge, Maia Reficco est un nom dont vous avez besoin sur votre radar.
Nous avons rencontré la polymathe née à Boston pour tout savoir sur l’émission incontournable de HBO, ce que signifie représenter sa communauté au cinéma, sa vie dynamique d’auteure-compositrice-interprète et tout le reste...
© Par TMRW Magazine
Salut Maia, comment tu vas ? Qu’est-ce qui t'a attiré dans ce projet ?
Oh, vraiment bien. Je suis si heureuse. Je suis tellement excité. Tellement débordé... J’étais une si grande fan de l’original Pretty Little Liars, une si grande fan. C’est tellement surréaliste pour moi d’être ici. C’est un tel honneur d’en faire partie. Je me souviens d’avoir reçu ce premier e-mail dans ma boîte de réception à propos de l’auto-enregistrement, que je l’aie reçu ou non, j’avais hâte que le projet sorte, et nous y voilà.
Parle nous un peu de ton personnage, Noa.
Noa est une athlète, nous la trouvons fraîchement sortie de Juvie : elle est dans beaucoup de tourmente en essayant de comprendre qui elle est, où elle se situe dans le monde et où elle se situe par rapport à elle-même. Elle découvre à quoi elle s’identifie au cours de la dernière année de sa vie à cause de ce qu’elle a traversé. Elle est directe. Elle est drôle. Elle est loyale. Elle a été un personnage formidable à jouer : elle est loyale et complexe. Je suis tellement reconnaissante envers les créateurs de la série Roberto Aguirre-Sacasa et Lindsay Calhoon Bring d’avoir écrit un personnage aussi génial et de m’avoir fait confiance.
Est-ce que tu t'es beaucoup lié à elle?
Oh, je le fais vraiment. Je pense que oui vraiment. Il y a beaucoup de choses dans le fait d’être une athlète, le dévouement et la motivation qui vont avec, auxquels je m’identifie vraiment. J’étais aussi une athlète. Je pense que c’est vraiment cool de représenter ça. En même temps, je suis une personne très dirècte. Je pense que j’ai apporté un peu de moi-même à Noa et à ce monde aussi. Oui, c’était vraiment cool d’apporter des morceaux de moi-même à ce personnage.
Espéres-tu que son histoire évoluera ensuite ?
Ooh, je ne sais pas. Je pense que les filles font face à tellement de choses tout au long de la saison et s’inquiètent de s’en sortir vivantes. Je dirais que si nous devions aller de l’avant, ce serait vraiment cool d’apprendre à en savoir un peu plus sur qui elle est et ce qui l’a amenée là.
© Photo par HBO Max
Est-ce que tu t'attends à ce que les gens retiennent quelque chose de ce projet ? Quel genre de message espéres-tu qu’il apporte?
Honnêtement, la raison pour laquelle je fais ce que je fais, c’est pour que les gens se sentent moins seuls et qu’ils se sentent vus. Si quelqu’un peut ressentir cela en regardant notre émission, j’ai l’impression que notre travail aura été fait. Comme je suis le premier personnage latina [dans l’univers PLL], ce n’est pas quelque chose que je prends à la légère. Je pense vraiment que faire partie d’une représentation comme celle-là est une grande partie de la raison pour laquelle je fais ce que je fais.
Est-ce qu'il y a des films ou des série qui te font ressentir ça ?
Oui, totalement. Chaque fois qu’un acteur ou une actrice latino fait de la place pour l’un d’entre nous, cela fait de la place pour un autre. Je pense que faire de la place les uns pour les autres et trouver l’unité dans cela est si spécial. Chaque fois que je vois des représentants latinx, que ce soit des gens de mon âge comme Rachel Zegler, Isabela Merced ou Camila Mendes – avec qui je viens de faire un film ! – ou des gens comme Salma Hayek ou Ana de Armas, j’ai l’impression que toutes leurs existences à Hollywood signifient tellement et me font me sentir moins seule et me font sentir qu’il y a de la place pour nous. Je pense que c’est inspirant, et j’aspire à faire ressentir la même chose à quelqu’un dans le monde.
© Photo par HBO Max
Selon toi, qu’est-ce qui doit encore changer à Hollywood ? Où penses-tu que la conversation et l’action doivent passer ensuite ?
Oh, tant de choses doivent encore changer. Je veux dire, je pense que nous allons définitivement de l’avant et reconnaissons beaucoup de défauts qui prennent actuellement le contrôle d’Hollywood, mais je pense vraiment qu’il reste encore beaucoup à faire. Je pense qu’une représentation exacte est le seul véritable moyen de représentation. Juste écouter les gens de couleur, écouter les femmes et écouter les gens dont nous racontons les histoires. Ils devraient être dans la pièce où cela se produit. Nous devrions tous contribuer à la prise de ces décisions. En fin de compte, je pense qu’en tant que Latina queer, ce n’est pas la même chose quand la personne qui lit une histoire sur le fait d’être queer Latinx, ne s’identifie ni à l’un ni à l’autre, vous voyez ce que je veux dire? À Hollywood, je pense que quelque chose de vraiment important est de poursuivre les actions et de ne pas se contenter d’une représentation performative et symbolique, mais de veiller à ce qu’il y ait une représentation plus réaliste, réelle, vulnérable, brute et honnête et d’écouter les personnes dont vous racontez les histoires.
Certe oui. Est-ce que tu nous confirme qu’il y a la même représentation derrière et devant la caméra ?
100%. Je pense que le symbolisme fait moins de bien que les gens en position privilégiée ne le pensent. C’est très rabaissant. En tant qu’être humain, se réduire à cela et devoir constamment justifier son existence et son identité et être la cible d’une blague. En grandissant, je ne voyais pas vraiment de personnages qui me ressemblaient ou qui venaient d’où je viens et qui n’étaient pas la cible d’une blague. Je suis sûr qu’ils n’ont pas été écrits par un Latino, vous voyez ce que je veux dire ? Je pense qu’il y a tellement plus que nous méritons et que nous devrions être assurés que cela ne fait même pas vraiment partie de la conversation, que ce soit la sécurité et le fait de pouvoir marcher sur un plateau sans avoir peur et, et de ressentir cette liberté, c’est une si grande chose. Je me sens vraiment bénie parce que j’ai toujours eu beaucoup de chance. Mais je pense qu’il y a encore un long chemin à parcourir.
© Photo par HBO Max
Parle nous un peu de ton éducation. Quel genre de créativité as-tu été entouré en grandissant ?
Je suis né à Boston et j’ai grandi à Buenos Aires, en Argentine. Ma mère est chanteuse, donc j’étais toujours entourée de musique. Mon parrain, c’est un pianiste. Il m’a littéralement assis sur le banc du piano à la seconde où je pouvais le faire, alors j’avais deux ans et je commençais déjà à jouer du piano parce que j’étais juste entouré de musique. Tout le monde dans ma vie jouait de la musique. C’était toujours ce que j’aimais et ce que je voulais faire. Je n’ai jamais vraiment eu de doute dans mon esprit sur ce qui est vraiment spécial. Mais quand il s’agit de jouer, il m’a fallu beaucoup de temps pour croire en moi et il a fallu beaucoup de persuasion à ma mère parce qu’elle sait à quel point cela peut être difficile. Elle ne voulait vraiment pas me faire subir cela, mais une fois que je l’ai convaincue et que je lui ai montré ce que je voulais vraiment faire, elle croit en moi comme personne d’autre au monde. Je l’aime, elle est incroyable. Et donc, nous y voilà.
Tu te souviens d’un moment où tu as réalisé que jouer la comédie pouvait vraiment être quelque chose que tu poursuiverais ?
En fait, je me souviens avoir dit à ma mère quand j’étais enfant, j’avais neuf ans et j’ai regardé ma mère et je me suis dit : « Maman, c’est vraiment ce que je veux faire. Je veux vraiment le faire ». Après cela, elle m’a dit : « D’accord, si tu te concentres sur l’école, l’école est toujours ta première priorité jusqu’à ce que tu obtiennes ton diplôme, tu le fais ». Et c’était le cas. D’une manière ou d’une autre, je tournais une série, et nous avons fait 100 épisodes quelque chose, donc j’étais épuisé, mais j’ai quand même réussi à aller à l’école d’une manière ou d’une autre. Je ne sais pas comment j’ai fait. J’y repense et je me dis « bon sang, Maia wow ». J’en suis vraiment fier. C’était juste que c’était censé être. J’ai toujours aimé ça et il n’y avait jamais de place pour autre chose.
© Photo par HBO Max
Quels films ou séries penses-tu l'avoir façonné personnellement et professionnellement ?
Pretty Little Liars a été une grande partie de mon adolescence, alors je le donnerais à PLL à coup sûr. Il y avait beaucoup d’émissions que j’ai regardées que j’aimais quand j’étais adolescent et qui m’inspiraient tellement. Mais en fait, je vais le donner à PLL parce que je me souviens d’avoir regardé des tournées et des vidéos comme ça, mais j’étais juste comme, wow, c’est tout ce que j’aspirais à faire.
Est-ce que tu étais un peu nerveuse à l’idée d’entrer dans ce monde après l’avoir tant aimé ?
Oh, j’étais totalement paniquée. J’étais terrifiée même !
Si tu pouvais vivre dans n’importe quel univers télévisuel ou cinématographique, que choisirais tu ?
Honnêtement. Je vais le dire. Je dirai Harry Potter... J’adorerais ça.
Qu’en est-il de ta musique, d'où tu t'inspires ?
Ma musique est comme mon journal intime, je dirais. C’est juste honnêtement, c’est ma vie en chanson. J’ai été vraiment béni, j’ai écrit un album entier pendant que je tournais la série. Cela va bientôt sortir et je suis vraiment excité à ce sujet. Je le suis vraiment. C’est vraiment aussi honnête et vulnérable que je me suis permis de l’être en termes d’art, donc je suis excité pour cela.
© Photo par HBO Max
Comment décrirais tu ton son en quelques mots ?
Je dis-le vraiment qu’il a beaucoup évolué. Cela a tellement changé. Mais en ce moment, je dis-le ressemble à du R’n’B pop.
Comment trouves tu que les mondes du jeu d’acteur et de la musique se mélangent pour vous ?
Ils sont, comme, si différents et en même temps ils sont si similaires. Ils exigent tous deux de la sensibilité et de la vulnérabilité de différentes manières et ils me permettent de les exploiter de manière très opposée. Mais je dirais – je dis toujours ça, c’est un cliché, mais c’est vrai – jouer est ce que j’aime faire et chanter est qui je suis. Jouer avec cette différence et ce qui fait cette différence, c’est toujours très amusant aussi.
Tu as vécu un rapprochement de ces mondes lorsque tu as joué à Broadway dans le rôle d’Evita, parle nous un peu de ça...
Oh, c’était un tel rêve devenu réalité. Pleurage. Ce fut l’un des moments les plus surréalistes de toute ma vie. En tant qu’interprète argentin qui a grandi dans le théâtre, c’est littéralement le rêve. C’était comme le rêve et c’était le rêve et cela a changé ma vie parce que c’est comme ça que j’ai commencé à travailler ici. Je ne sais pas, c’était vraiment tout ce que j’aurais pu demander. Cela m’a inspiré. J’en ai tellement appris. J’étais terrifié en même temps. C’était exaltant. Je serai toujours reconnaissant à notre réalisatrice Sammi Cannold d’avoir cru en moi et d’avoir donné vie à cette incroyable production. C’était un rêve devenu réalité et je l’aimerai toujours.
Aimerais tu retourner à Broadway un jour ?
Oh, oui, j’adorerais le faire. Honnêtement, j’adorerais y retourner pour une courte course entre les saisons ou quelque chose comme ça. C’est quelque chose que j’aime faire et il n’y a rien de tel.
Quel serait ton rôle de rêve à Broadway ?
Ooh mon rôle de rêve est de Wendla Bergmann dans Spring Awakening. C’est un rôle incroyable et j’ai eu l’honneur de travailler avec Steven Sater, ce qui était tellement surréaliste. Je me sentirais extrêmement honoré de jouer un personnage aussi emblématique, un personnage aussi beau et complexe que Wendla.
Quelle est la prochaine étape pour toi ?
Je suis tellement reconnaissante. La vie a été vraiment belle. Je suis vraiment reconnaissant de travailler sur pas mal de projets en ce moment, et je suis vraiment excité parce que je peux travailler sur des projets qui me comblent vraiment en tant que personne et en tant qu’artiste. Mon album est définitivement ma priorité numéro un dans le monde de la musique, mais je travaille aussi sur des films qui me font tellement sentir. Je viens de terminer ce film lundi dernier pour Amazon appelé One Fast Move avec Eric Dane... C’était juste l’expérience la plus surréaliste de tous les temps, comme travailler avec des gens que j’ai grandi en regardant. Je veux dire Grey’s Anatomy, Euphoria... C'était juste rester debout et livrer. C’était une expérience folle. Mon personnage était un énorme défi, donc je suis excité par tout ce qui va arriver. Je suis vraiment reconnaissant et j’espère que les gens sont heureux de monter pour la balade et je serais honoré de les faire se sentir un peu moins seuls et un peu plus vus avec moi représentant l’Argentine. Je suis très excité par tout cela.
Pretty Little Liars: Original Sin est actuellement en streaming sur HBO Max.
Retrouvez l'actualité de Maia sur Maia Reficco France et quelques uns de ses outfits porté pour la série sur le site Maia Reficco Fashion.
